Retour en Turquie

18 Juillet 2006

 

Les pays visités : Turquie, Chypre nord, Syrie, Liban, Israël, Egypte, Jordanie, Grèce.

 

 

 

Mardi 20 Juin 

De Port Saïd (31°15' nord, 32°18' est) nous traversons les 135 milles qui nous séparent d'Herzylia en Israël (32°09' nord, 34°47' est). Bons vents de travers nous font rapidement progresser.

 

Mercredi 21 Juin

Fête de la musique, début de l'été, anniversaire d'Evelyne, arrivée des Artru ,c'est ce 21 Juin que l'EMYR a choisi pour célébrer sa clôture par une soirée de gala, sur la jetée de la marina, accompagné d'un orchestre aux rythmes de la salsa..

 

 

 

 

 

 

Jeudi 22 Juin

 

Nous partons avec Renaud et Renée pour une escapade de 3 jours en Jordanie : - plongée en mer Rouge aux milieu des poissons multicolores a Eilat,- vagabondage dans les gorges de Petra ou se succèdent les décors à la Spielberg, - 4x4 dans le désert du Wadi Run dans un paysage lunaire. Le rêve. Nous reviendrons un jour en Jordanie, pour écouter le désert, au rythme de nos pas…

 

Fixer la date de départ d'Israël pour traverser sur la Turquie : On ne plaisante pas avec ces choses là : impensable de partir Vendredi, jour de malédiction pour les marins – Samedi est sacré en terre juive : rien ne bouge – Alors ce sera Dimanche, premier jour de semaine en Israël, ou les autoroutes s'engorgent d'israéliens qui démarrent leur semaine de travail.

 

Dimanche 25 Juin

Lever 6h pour l'équipage, 4h pour le Captain. De nombreux détails de dernière minute à régler avant que Boisbarbu ne quitte le quai de l'immigration à l'heure butée de 9h que la douane a fixé. Il faut dire que le retour de voyage en Jordanie a été long et tardif hier, ainsi que la séance supermarché pour avitailler Boisbarbu pour une semaine d'autonomie.

En montant au mat pour réparer l'antenne BLU (la radio onde courte qui nous permet de capter la météo), c'est finalement toute l'antenne et son support que j'arrache maladroitement en descendant du mat. Tant pis, la météo prise sur Internet pour les 3 prochains jours nous suffira. Temps stable et sans avis de coup de vent.

Payer la capitainerie, les droits de sortie du territoire israélien, faire le plein de fuel, remplir les paperasses du bureau d'immigration, c'est à 10h que nous passons la grande jetée d'Herzylia pour prendre le cap 310° qui doit nous conduire sur la cote turque, au sud d'Antalya, après 340 milles de haute mer (je rappelle que le mille nautique égal 1852m).

J'estime à 3 jours le temps de cette traversée.

Ce matin, un vent de sud ouest favorable nous permet d'envoyer le spi asymétrique, qui claque violemment lors de son envoi et s'arrache de son point d'écoute. Renaud et moi bataillons sur la plage avant pour récupérer les 85 m2 de dacron qui nous glisse des doigts. Cette course sous spi s'achève rapidement lorsque le vent tourne à l'ouest. Nous voilà au près serré avec un vent qui refuse et dévie notre route vers Chypre toute la journée.

Nous voulons éviter Chypre : ils sont très mécontents de savoir que des bateaux ont fait escale à Chypre nord (territoire non reconnu par les instances internationales). Nous apprenons qu'un participant du Rallye EMYR est là bas au trou depuis hier, avec son voilier sous séquestre, sous peine d'une caution du quart de la valeur de son bateau. Je veux donc éviter ces tracas.

Les quarts de nuit de 2 heures s'organisent : Renée, Evelyne, Gérard, Renaud se relaient à la veille.

 

Lundi 26 Juin

La nuit a été calme et le moteur a souvent ronronné pour avancer. Nous croiserons une demi douzaine de navires pendant la nuit, sans jamais risquer la route de collision.

Ce matin, le vent de sud ouest fluctue entre 10 et 14 nœuds et permet à Boisbarbu de voler de ses propres ailes, au près bon plein.

L'horizon est partout. Pas un bateau.

Renaud s'exerce à la pêche à la traîne. Ca y est, il en tient un ! Mais vu notre incompétence, ce poisson que l'on qualifiait déjà de gros, se décroche et se fait la belle. Nous aurions du ralentir Boisbarbu pour fatiguer notre prise. Le poisson doit bien rigoler d'être tombé sur des amateurs.

La nuit, nous apercevons les lumières de Paphos, Chypre. Le vent qui refuse nous repousse vers l'île. Le quart d'Evelyne est déterminant et elle parvient à longer l'île à 9 milles sans se faire aspirer. Nous croisons de nombreux cargos que nous surveillons de près sur le radar. Renée parvient à envoyer un SMS à ses enfants.

 

Mardi 27 Juin

Le vent revient au sud ouest et forcit pour nous offrir une très belle journée ou Boisbarbu peut filer 7 nœuds, au travers. La vie à bord est maintenant bien organisée. Chacun avale les pages de son bouquin. Nous dormons aussi le jour pendant de longues périodes. Notre rythme de sommeil se modifie. Ce sont toujours les 3 premiers jours de mer qui sont les plus fatigants, puis le corps s'adapte et se met au rythme des quarts.

En soirée, le vent d'ouest tombe puis se relève d'est pour nous pousser jusque vers le cap Taslik Burnu sur la cote turque. A 20 milles des cotes, une forte odeur de pinède vient émoustiller nos narines.

   

Mercredi 28 au Vendredi 30 Juin

C'est à 6h du matin que Boisbarbu se présente à l'entrée de la baie Cavus Limani et mouille son ancre par 4m d'eau sur un fond de sable de bonne tenue.

Fatigué, chacun d'entre nous sombre dans un sommeil mérité. Nous nous réveillons … en Turquie.

 

Bien que n'ayant pas fait notre entrée officielle auprès des autorités maritimes turques, nous cabotons pendant 3 jours dans les vertigineuses calanques de la cote sud d'Antalya, au pied des hauts pics du Taurus. Les rivages en pente sont recouverts de pin. L'eau limpide nous offre de belles baignades.

 

Samedi 1 er Juillet

Arrivée à la marina d'Antalya. La capitainerie nous accueille chaleureusement et nous aide à accomplir les formalités d'entrée sur le sol turc. Notre Transit Log sera bientôt prêt. Nous filons au centre ville d'Antalya par le premier Dolmus (minibus turc de transport en commun). Evelyne, Renaud et moi allons nous faire « couper les tifs » chez le Kuafor (c'est ainsi qu'on appelle les coiffeurs en Turquie).

Puis, soirée d'exception au théâtre antique d'Aspendos ou l'orchestre de Berlin et ses chanteurs interprètent « La flûte enchantée » de Mozart. Un spectacle grandiose où nous retrouvons par hasard quelques amis de Floride connus pendant le Rallye.Merci encore a Renee et Renaud pour ce grand moment de bonheur

 

Dimanche 2 Juillet

Renaud et Renée posent leurs sacs à terre pour s'envoler vers la France. Nous les laissons partir avec regret. Ces quelques jours partagés ont été ponctués d'amitié, de gentillesse et de toute leur capacité d'adaptation. Des moments forts dont nous nous souviendrons. Ils sont nos plus fidèles équipiers sur Boisbarbu : en 2000 à Port Cros, 2001 d'Antigua à St Barth, 2002 à Minorque, 2003 en Croatie, et aujourd'hui d'Israël en Turquie.

 

 

Evelyne et moi préparons Boisbarbu pour son retour vers l'ouest et prévoyons un itinéraire privilégiant les plus beaux spots de Turquie et quelques îles grecques proches de la cote turque. Bloqués par des démarches administratives, nous attendons le lendemain 11h pour larguer l'amarre

 

Lundi 3 Juillet : Antalya – Cavus Limani, 38 M

Nous avons 40 milles à parcourir vers le sud pour atteindre le Cap Taslik. Le vent de sud, force 4 nous prédit une journée « dans le nez », au près. Un énorme cumulo-nimbus développe un champignon monumental sur une haute montagne du Taurus, sur tribord et éclate en orage. Boisbarbu est soumis aux fréquents changements du vent, en direction et en force. Prises de ris. Ce n'est qu'après avoir essuyé la pluie et le front froid de cet orage que nous laissons porter les voiles sous son vent de nord-ouest de 35N pour filer 7 à 9,5N. Evelyne profite de notre passage au large de la marina de Kemer pour contacter quelques amis par VHF et remercier chaleureusement Hassan, l'organisateur du Rallye et Mgr de la Marina <

Une belle journée de navigation, variée et demandant une attention soutenue.

Après un rapide dîner, nous nous écroulons sur la couchette.

 

Mardi 4 Juillet : Cavus Limani – Kekova, 45 M

45 milles dont un bon tiers sous spi tangonné avec un vent de plus en plus de travers. Avec 17N de vent, des records de vitesse permettant à Boisbarbu de tenir la dragée haute au catamaran de 50 pieds VISION, avant d'arriver dans les nombreux mouillages des chenaux de Kekova. Cette zone est pour nous une des plus belles de Turquie. L'eau y est cristalline, les mouillages idylliques, les vues sur le vieux château et ses tombes lyciennes, somptueuses.

C'est aujourd'hui « Independance Day » : des amis américains nous invitent à célébrer leur journée nationale avec la communauté américaine au mouillage dans la lagune de Kekova. Soirée festive ou nous sommes les représentants de La Fayette.

 

Mercredi 5 Juillet : Kekova – Cagis Limani

Cabotage dans les canaux de Kekova, parmi les tombes lyciennes et ruines byzantines. Bouillabaisse au dîner chez Onur, avec des copains basques, avant de se planter devant la télé pour regarder Zidane marquer un penalty dans les cages portugaises. Sombrant à l'ennui, je n'arrive pas au bout du match.

 

Jeudi 6 Juillet : Cagis Limani - Kastelorizo

Mouillage dans la baie Mandraki de Kastelorizo, la plus orientale des îles grecques. Jolie baie entourée de maisons aux couleurs panachees. En 2005, nous y avions fait connaissance de YAKA et MAEVA NUI. Cette année, le village nous parait un peu vide. Très peu de touristes. Café glacé pour Evelyne et vin résiné pour moi à la terrasse du troquet le long du quai. Ce soir, le ciel est noir et l'orage gronde. L'ancre ne bouge pas. L'anglais GINNY, et l'américain TSORO sont au mouillage près de nous.

 

Vendredi 7 Juillet : Kastelorizo – Gemiler Adasi, 40 M

Jour de pétole. Le ronronnement lancinant du moteur. Jour morne, ou le ciel même bleu parait gris. En perdant sa propulsion à la voile, Boisbarbu perd son esprit de liberté.

 

Samedi 8 Juillet : Gemiler – Seagull Bay, 20 M

Après avoir passé 2 heures à faire de la maintenance informatique sur 2 bateaux voisins francais et de l'Emyr retrouves au mouillage, nous levons l'ancre pour nous diriger vers Gocek. Navigation au près. Le vent forcit, la mer se forme. Une vague un peu plus grosse submerge le pont et le cockpit de Boisbarbu. Nous sommes trempés. Le panneau de la cuisine étant resté ouvert, l'eau s'engouffre à l'intérieur, traverse le carré et inonde la table à carte. Tous les documents sont trempés. L'appareil photo peut dire qu'il a eu chaud : juste quelques éclaboussures. Après midi séchage.

 

 

Pendant ce temps, notre ami basque René s'offre le luxe de pêcher un espadon d'un mètre quatre vingt et de 20kg. Après l'avoir dépecé et vidé sur la plage, nous en grillons de bonnes tranches et faisons profité quelques bateaux voisins. Succulent !!! Ca me donne presque envie de m'équiper pour la pêche.

Dimanche 9 Juillet : Seagull Bay – Marmaris, 45 M

Nous quittons avec regret nos amis de TAMAYA et de XAKOLIBI, ainsi que les calanques de Gocek. Un mois complet de navigation dans cette baie ne suffirait pas à découvrir tous ces merveilleux mouillages.

Une journée de navigation au près, mais avec des vents raisonnables, nous amène à Yacht Marina, au sud de Marmaris. Ville très touristique, célèbre pour sa rue des bars, ou se succèdent une vingtaine de boites de nuit, toutes plus assourdissantes les unes que les autres, ou se déchaîne la jeunesse en vacances copieusement entraînée par des danseuses pros qui savent y faire…

C'est à la terrasse d'un bar en dégustant des gâteaux turcs, que nous succombons à la télé qui transmet la finale de la coupe du monde de foot. Beau match, avec une étonnante fin de carrière pour Zidane.

 

Lundi 10 Juillet : Yat Marin – Simi, 44 M

Cette nouvelle et immense marina au sud de Marmaris nous impressionne. Tout est en place pour séduire et servir le client : port à sec, sanitaires impeccables, restaurant, ateliers, artisans, supermarché, piscine, salon de lecture, Internet, Wifi, … Nous y rencontrons de nombreux copains connus pendant le Rallye.

Evelyne aimerait rester une nuit de plus, mais notre programme de navigation nous encourage à larguer l'amarre pour sortir de la longue baie de Marmaris et nous diriger vers Simi, une île grecque pleine de charme que nous avions adorée l'an dernier.

Un puissant vent d'ouest nous attends au dehors de la baie. Vers midi la mer gonfle et le vent se renforce jusqu'à 30N. Ce vent qu'on a dans le nez fatigue nos nerfs. Boisbarbu tape violemment dans la vague. Le matériel souffre, nous sommes secoués comme des pruniers. L'air s'est rafraîchi. La mer est courte, cassante, comme souvent en Méditerranée. C'est une mer casse bateau, à laquelle rien ne résiste. Notre volonté s'émousse au cours des heures. Il n'y a qu'en Moyen Orient, dans le sud du bassin, que j'ai pu voir de longues vagues stables, comme celles de l'Atlantique. Nous envisageons de nous détourner sur Rhodes pour trouver un abri loin de ce vacarme. Par chance, vers 18h, le vent adonne en revenant au sud-ouest, et nous embouquons le détroit de Simi en laissant porter les voiles. Alors Boisbarbu s'ébroue et se laisse glisser sur les vagues. L'air se réchauffe, les vagues semblent plus douces, nos corps se détendent. Ca y est, on est au largue et c'est comme une récompense après une journée de près, que de rentrer dans la baie de Simi, encore inondée du soleil couchant qui contraste les couleurs de ce village grec à l'architecture byzantine.

 

Nous mouillons par 10m d'eau. L'ancre dérape. Le fond est de mauvaise tenue. C'est ici que Boisbarbu avait dérapé l'été dernier pendant que nous étions à terre. Cette année, nous ne quitterons pas le bord. Espérons que la nuit soit calme …

 

Mardi 11 Juillet : Simi – Datça, 13 M

Cap au nord, pour rejoindre Datça, notre petite ville préférée en Turquie. Il y a 17 ans, avec Alain, et un bateau de loc' de 28 pieds, nous nous y étions réfugiés après plusieurs avaries (ce bateau était un peu pourri) et avions dégusté un succulent espadon.

 

Mercredi 12 Juillet

Evelyne et moi passons la journée à courir les agences immobilières et à visiter appartements et petites maisons. Nous rêvons d'un petit nid à Datça. Mais n'avons le coup de foudre pour aucun des biens proposés. Cela nous aura au moins immergé dans le milieu de l'immobilier turc, et de ses aspects légaux et fiscaux.

Jeudi 13 Juillet : Datça – Cnide, 37 M

Boisbarbu quitte son mouillage de bonne heure, pour s'accorder quelques heures de répit avant que le vent forcisse et le fasse souffrir. Passé le cap Ince Burun (Burun veut dire Cap, en turc), la mer se lève, le vent monte, et les vagues s'opposent à la progression de Boisbarbu. Je grée le foc de route en remplacement du génois et prends des ris dans la grand voile. Nous voulons atteindre l'île grecque de Nisiros, c'est-à-dire « droit dans l'pif ! ». Vers 15h, Evelyne renonce et me convainc de trouver un abri. C'est le port antique de Cnide qui sera notre havre ce soir, comme il l'a été il y a 2000 ans pour de nombreux navires grecs et pour St Paul. Ce fut une superbe journée de navigation, grandiose, ou Evelyne et moi avons bien su négocier les difficultés et anticiper les manœuvres. Ce soir, le repos est mérité.

Comme tous les bateaux de voyage, Boisbarbu et son équipage n'aiment pas la navigation au près. Tous en souffrent et s'usent. L'avarie menace. Les bateaux de voyage sont là pour naviguer longtemps.

 

Vendredi 14 Juillet : Cnide – Palos, ile de Nisiros, 11 M

Fête Nationale ! Nous entendons avec tristesse sur RFI, les informations concernant le Liban, Israël et Gaza. Ces nouvelles de conflit aggravé sonnent de manière toute particulière à nos oreilles. Nous étions là il y a semaines. Cette région du globe est pour nous devenu familière et nous y avons développé quelques connaissances.

Notre étape est courte, mais ventée. L'entrée du port en plein vent et fouetté par les vagues du large est un moment d'émotion. Petit port de pêche où nous amarrons Boisbarbu cul au quai avec 40m de chaîne, par un fort vent de travers. Plutôt sportif comme arrivée. Heureusement aidés par d'autres voileux sur le quai.

L'après midi se déroule à aider d'autres ba   teaux à venir s'amarrer à nos cotés, en particulier un petit voilier israélien qui ressemble plus à une boite à savon qu'à un bateau. Son cap'tain, barbu hirsute de 70 ans, l'a fabriqué de ses mains, avec très peu de moyens, et semble prendre beaucoup de plaisir. Comme quoi, on peut naviguer sur n'importe qu'elle coquille de noix.

Fort ressac dans le port, qui nous empêchera de dormir.

   

Samedi 15 Juillet

Journée de repos pour Boisbarbu. Pour nous : tour de l'île en scooter. Nous sommes impressionnés par le cône volcanique de l'île et son cratère encore actif, ou nous pouvons descendre pour respirer les fumées sulfureuses.

Ce soir, nous sommes invités sur CHIQUITIN , un beau voilier de 48 pieds qui projette de s'inscrire à l'EMYR 2007.

 

Dimanche 16 Juillet : Palos – L'aquarium, 25 M

Levés tôt, et prêts à en découdre avec cette mer brutale, nous sommes surpris de nous faire cueillir par un vent de travers de 20N qui nous ramène rapidement et agréablement vers la Turquie. Nous mouillons dans la baie dite de l'aquarium, à quelques encablures de Bodrum, ou Boisbarbu sera mis à sec. Ce mouillage sonne pour nous comme la fin de notre périple 2006. Le premier soir, début Mai, c'est ici que nous avions mouillé notre ancre. La boucle est bouclée.

   

Après un nettoyage complet et un hivernage de Boisbarbu et bien sur quelques réparations, nous nous envolerons pour Grenoble le 23 juillet.

 

Eh oui, cette année encore, Boisbarbu hivernera à Bodrum. Le port à sec d'Icmeler convient parfaitement à Boisbarbu. Bien qu'au tarif annuel 20% plus élévé qu'à Port St Louis, il offre de bien meilleurs services : entretien des bateaux par du personnel hautement qualifié et méticuleux, gardiennage sérieux, bloc sanitaire d'une propreté irréprochable, bassin de nettoyage des voiles, bar, restau, réseau Wifi, et accès facile et fréquent au centre ville par minibus.

 

 

Notre projet voile pour 2007  : découvrir les îles grecques  

Dodécanèse, Cyclades, Sporades, passer le canal de Corinthe, puis îles ioniennes. Nous démarrerons tôt : en Mai et Juin pour naviguer en mer Egée avant l'arrivée du Meltem, Juillet pour la mer Ionienne et laisserons Boisbarbu en Août à Prevezza.

Alors, si le cœur vous en dit, avis aux amateurs… Parlez nous en.

 

En attendant, nous vous offrons ce poème, qu'un libanais est venu réciter à notre table, un soir à Jounieh :

Et la mer et l'amour ont la mer pour partage
Et la mer est amère, et l'amour est amer.
L'on s'abîme en la mer aussi bien qu'en l'amour,
Car l'amour et la mer ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage.
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer
qu'il ne se laisse pas par l'amour emporter
Car tous deux ils seraient sans hasard de naufrage
La mer de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau.
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes...

Pierre de Marbeuf, XVII ème siècle

 

Bises de mer et brises d'amour à vous,

Evelyne et Gérard

 

 

 

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