Le convoyage en Croatie

3 Juillet 2004

 

Boisbarbu est bien arrive a Dubrovnik.

Le convoyage est termine, les vacances commencent.

En vert, l'itinéraire du convoyage: 1200 milles nautiques.

Le convoyage: parti de Port St Louis mi Juin avec 3 équipiers (Katherine, Olivier et Eric), Boisbarbu après avoir cabote 2 jours jusqu'a Porquerolles, en compagnie de Josette et Jean-Claude, a traverse sur Bonifacio. C'est au beau milieu de cette traversée que l'armée française est venue nous détourner pendant une journée pour nous écarter d'une zone de tir de missiles.

Un équipage dynamique et mobilise: traversée continent - Corse

Du sud de la Corse, nous avons traverse la mer Tyrrhénienne pour atterrir sur l'île d'Ustica, isolée au nord de la Sicile et au passe tristement ponctue de massacres de la population par les pirates des 3 derniers millénaires. La traversée fut sportive et fatigante en raison d'un fort vent de nord-ouest qui nous a rapidement pousse sur notre destination. Village peu visite, ou les habitants ont encore la tradition de peindre sur leur maison des scènes de la vie familiale ou des paysages. Trouvant difficilement une place pour Boisbarbu dans ce petit port, nous nous sommes finalement accouples avec la pompe à m….. municipale.

Le petit port d'Ustica

Une traversée de 90 milles nous mène ensuite dans l'archipel des îles éoliennes où nous flânons quelques jours, en particulier sur Alicudi, Vulcano, Panarea, Stromboli.

Vulcano et au fond, le mouillage

Puis le moment tant attendu et a la fois redoute: le détroit de Messine. Ayant lu les récits d'Ulysse qui perdit son navire dans les tourbillons de Charybe et Scylla, nous pouvions nous attendre au pire. Bien que le vent ait subitement forci de 6 a 35 N, le passage de ce long détroit s'est passe le vent dans le dos, sans avarie.

Mes équipiers ont débarqué au milieu, à Reggio di Calabre, pour remonter courageusement travailler en France. J'ai donc poursuivi seul ma route avec Boisbarbu, pour contourner la botte italienne (la Calabre et les Pouilles ! SIC….). Cette navigation d'une semaine en solitaire m'a beaucoup appris, sur le bateau et la navigation bien sur, mais surtout sur moi même, mes forces, mes limites, mes peurs et mes angoisses. De longues étapes de 70 a 105 milles (12 a 20 heures) m'ont oblige a bien gérer la fatigue, l'alimentation et le sommeil. Ce fut pour moi une expérience unique, une terra incognita qu'il me fallait découvrir. Fort heureusement, j'ai été beaucoup aide par Charlie (le pilote automatique) et soeur Anne (le radar).

Seul a bord, la magie d'un atterrissage tardif

C'est avec grande joie et émotion (celle de l'adolescent allant a son premier rendez-vous) que j'ai pu retrouver Evelyne sur le quai de la gare de Brindisi, après 3 semaines de séparation. Apres s'être régalés d'une gelati au tiramisu, nous embarquons sur Boisbarbu que j'avais laisse dans le quartier militaire du port de Brindisi, à l'écart de toute l'agitation de cet immense port de commerce.

Les retrouvailles a Brindisi

A la mi journée, nous embouquons le chenal de sortie de Brindisi pour nous faire cueillir en mer par une bonne brise de sud (force 6) qui nous pousse fort vers notre destination Croate: Dubrovnik, magnifique ville historique que nous visiterons le lendemain.

La traversée de l'Adriatique (122 milles) s'est déroulée a un bon train, en 18 heures. Evelyne a vite repris ses marques et son pied marin. Ce qui a subitement facilite la tache du Cap'tain qui a pu se reposer entre 2 quarts et bénéficier des précieux conseils de sa co-équipière favorite.

Le convoyage France – Croatie est donc termine. Nous relâchons à Dubrovnik et c'est ainsi que les vacances vont commencer, à parcourir quelques unes des 1100 îles et îlots Dalmates, du sud au nord de la Croatie, sur Juillet et Août. Quelques membres de la famille et amis nous y rejoindront pour partager avec nous la vie a bord, les mouillages, les plongées, et les visites a terre. Puis Septembre nous verra faire le tour complet de l'Italie avant de rallier notre port d'attache en Camargue.

Amitiés marines,

Dovidjenja ! (Au revoir, en Croate)

Gerard.

 

 

Au tour du petit mousse:

Dobar dan (bonjour en croate)

Eh bien me voila dans ma très légère tenue de petit mousse de Bois Barbu, sous ce chaud soleil croate - il est Dimanche matin 8h et nous voila levés depuis 2 h (a l'heure croate!~)

Et je pense aux copains qui sont a Chatte et qui se réveillent péniblement après une courte nuit, je pense a Joëlle et Denis qui ont réunis les “petits vieux” autour d'une table très chaleureuse, également a Patrick Chappel qui lâche les amarres aujourd'hui pour les îles dalmates, a ma petite maman qui est peut-être un peu perdue dans cette grande maison (malgré la présence très attentionnée de ses 4 chats…)

Nous sommes au mouillage a Cavtat, petit village charmant et calme a 5000 miles de Dubrovnik que nous avons visite hier sous une chaleur caniculaire – j'ai eu beaucoup de plaisir a retrouver cette vieille cite 25 ans après toute aussi charmante même avec ses toits flambant neufs – nous n'avons pas eu le courage de visiter les qq. Musées car l'idée de

s'enfermer nous opprime déjà –

Je reviens de 30' de barbotage dans une mer délicieuse et GG s'affaire à préparer le bateau pour aller nous déclarer (nous avons pris des risques hier en débarquant sans avoir passe la douane…)

Et ensuite ce sera le départ pour toutes ces petites îles qui nous ont fait rêver pendant qq. mois …

Prochain RV avec Helene et Michael pour partager qq. heureux bons moments et du repos garanti - en attendant bon voyage a vous deux –

Bises marines a vous tous

Evy –

 

 

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