Juillet 2001- Gibraltar n'a pas voulu...
Laisser passer Boisbarbu.
Parti du port dAyamonte (a la frontière portugo-espagnole) jeudi 19 juillet a 11h, Boisbarbu sest vaillamment dirige vers le fameux Detroit de Gibraltar. Cest vendredi 20 vers 4h du matin, quil passe fièrement le cap Trafalgar, après avoir double un voilier anglais quil coursait depuis la veille. Quelle revanche pour un français !
Le petit jour venait a peine de poindre dans son étrave, a une dizaine de milles de Tarifa (célèbre spot européen des véliplanchistes), quand Boisbarbu se heurte a un mur soudain et brutal: Le vent dest. Entre 8 h et 8h30, le vent passe de 10 a 15, 20, 25, a 30 nuds Boisbarbu salue bas ce défi: Il prend un, deux puis trois ris, décide datteindre au moins le petit port de Tarifa pour y trouver un abri. Mais la réputation du terrible Gibraltar na pas failli. Vent contre courant, la mer se forme, extrêmement courte et hachée. A 9h, le Captain ordonne de virer puis abattre en grand pour rebrousser chemin. La tête basse, Boisbarbu prends ses jambes a son cou, vers lOuest, avec ce vent qui lui court aux trousses. Deux heures plus tard, tout essoufflé, il rentre se réfugier dans le port de Barbate de Franco, juste devant Trafalgar. Il y passera la nuit, peut-être 2 ou beaucoup plus, pour attendre sagement que ce maudit vent dest cesse son vacarme, et que la paix soit rétablie dans le domaine de Gibraltar.
Cornelius
PS. : Le lendemain, Eole soufflait 45 N dans le port de Barbate et 60 N dans le Detroit de Gibraltar